Conclusion

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Avant tout, il convient de préciser que de nombreuses questions restent encore aujourd'hui ouvertes et nécessitent des explications supplémentaires. L'une des priorités est, par exemple, l'approfondissement de l'étude des peuplements piscicoles.

En ce qui concerne l'effectif global de Cormorans, on peut se demander quelle sera son évolution future. On remarque (cf. graphiques) que si, à l'échelle européenne, celui-ci augmente toujours, le nombre des Cormorans hivernant en Suisse a baissé durant les dernières années. Cela semble être dû à la politique contre les Cormorans, pratiquée dans une large mesure dans notre pays. L'augmentation que vit l'Europe pourrait s'arrêter et même s'inverser en fonction des paramètres suivants :

De cette situation découlera peut-être un équilibre écologique, mais pour le moment, c'est un profond déséquilibre qui règne.

 Une expression telle que " gestion de la faune " nous paraît bien hypocrite et paradoxale dans la bouche d'un pêcheur amateur, lui qui fait de la pêche un sport. Cependant, nous sommes d'avis que la diversité biologique doit prévaloir ; pour cela l'intervention de l'homme est indispensable.

Nous sommes convaincus que des décisions doivent être prises au niveau européen, mais que le plan régional doit être privilégié. Nous ne nous opposons pas fondamentalement aux différentes mesures prises contre les Cormorans à condition qu'elles soient limitées, dans l'espace est dans le temps et qu'elles ne gênent pas non plus le reste de la faune et notamment les autres oiseaux.

Dans la région de l'Allondon, par exemple nous pensons qu'une attention accrue pendant la période de frai des poissons se révèle indispensable.

Ces décisions devraient aussi être accompagnées de dispositions visant à un contrôle constant de la qualité des eaux et à une amélioration de l'espace vital des poissons. Le secteur de la pêche devrait aussi faire plus de concessions. Nous avons le sentiment que ce " péril noir " dont parlent les pêcheurs sert avant tout de bouc émissaire.

En réalité, cette incroyable prolifération, au cours de ces dernières années, démontre avant tout la formidable vitalité de l'espèce. En effet, comme nous l'avons démontré auparavant, l'homme est le seul responsable de cette situation. Il faudra donc qu'il tente de corriger cette " faute ".

Au-delà du Cormoran, nous sommes amenés à nous poser des questions au sujet de la légitimité de l'intervention humaine sur son environnement. L'homme a-t-il le droit d'agir sur tout ce qui l'entoure ?


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